La filière avicole traditionnelle familiale est soutenue à travers un vaste programme de formation des producteurs. Le programme est axé sur la promotion de l’élevage en semi claustration, l’amélioration de l’alimentation à partir de ressources locales, la prévention des maladies et la mise à la disposition des éleveurs de volailles de races améliorées rustiques.
Objectif pour la période 2011 - 2013 : 25 000 foyers bénéficiaires sur 3 ans qui produiront 40 millions d’œufs par an, soit environ 10% de la quantité d’œufs actuellement importés dans le pays.
La poule créole
En Haïti, la poule créole est élevée en liberté dans la majorité des petites exploitations familiales. Son élevage nécessite un niveau d’investissement faible. Les œufs, sont souvent utilisés pour le renouvellement du cheptel, pour l’autoconsommation et plus rarement pour la vente. Le poulet issu de ce type d’élevage est apprécié par le consommateur et se vend à un prix plus élevé que celui provenant d’élevages industriels. Ce marché reste toutefois une niche. Un marché existe en République Dominicaine, même si il n’est pas recensé officiellement. La poule créole a aussi un rôle très important dans la vie sociale ; le poulet sera souvent le plat de choix lorsque l’on reçoit des hôtes.
Une contrainte importante
La maladie de Newcastle est la pathologie la plus importante qui peut emporter, dans une région donnée, entre 60 à 80% des animaux chaque année. Cette contrainte constitue le premier facteur limitant à une expansion du petit élevage de volailles. La variole et les parasites sont aussi des contraintes importantes d’ordre sanitaire.
Il n’y souvent pas de pondoirs dans les exploitations et les pertes liées aux prédateurs sont nombreuses. On parle de mortalité de plus de 50% chez les jeunes volailles entre 0 et 2 mois.
Soutien à l’aviculture familiale traditionnelle
Formation
Le soutien à l’aviculture familiale traditionnelle (poules rustiques et semi-rustiques) est principalement axé sur la formation des producteurs.
Poussinière
Les producteurs sont encouragés à utiliser systématiquement des poussinières pendant les 4 à 7 premières semaines d’âge des poussins, à construire des poulaillers pour l’élevage en semi claustration et à mettre en place un lieu de ponte et de couvaison. Une augmentation du taux de ponte peut être obtenue par la sélection d’une part de "poules couveuses" et d’autre part de "poules pondeuses".
Contrôle des maladies
Au niveau sanitaire, le problème de la maladie de Newcastle est adressé par un programme de prévention adéquat, coordonné ou simplement facilité par les services vétérinaires étatiques. Des mesures pour le contrôle des parasites internes et externes et d’autres maladies doivent être également prises.
Amélioration de l’alimentation
La mise en place d’unités de production d’aliments à partir des ressources locales va permettre une meilleure utilisation des ressources disponibles.
Amélioration génétique
L’introduction de reproducteurs semi-rustiques (Rhodes Island x créole, Plymouth Rock etc…) permettra aussi d’améliorer le potentiel de production. La distribution de poules rustiques et de coqs semi rustiques sera conditionnée par la disponibilité continuelle en vaccins et vaccinateurs, la mise en place de poulaillers et l’existence de canaux appropriés pour la vente des œufs. L’amélioration de ce type d’élevage peut se faire dans toutes les régions du pays.