À la décision du gouvernement haïtien, à travers le ministère de l’Agriculture des ressources naturelles et du Développement rural (MARNDR) de construire une prise d’irrigation sur la rivière Massacre laquelle a suscité de vives controverses chez certains groupes en République dominicaine, une délégation haïtienne avec à sa tête le Ministre des Affaire étrangère qui fait également office de Premier Ministre a.i, SEM Claude Joseph, s’est rendue en terre voisine le 27 mai dernier dans le but de faire le point sur ce projet.
Au terme de cette discussion, tout malentendu a été dissipé car la partie dominicaine est parvenue à la conclusion que la prise ne constitue pas une dérivation du lit de la rivière d’autant que 69,71 % des terres agricoles sur le sol dominicain dépendant de cette rivière ont leurs ouvrages de prise situés en amont du point de dérivation utilisée pour la construction de la prise.
Le Chancelier haïtien, Claude Joseph, a tenu a expliqué aux Dominicains que c’est le premier ouvrage de ce type entrepris par la République d’Haïti sur cette rivière, alors que nos voisins et amis dominicains y ont déjà réalisé plusieurs ouvrages d’irrigation.
Aussi, contrairement à ce que disent ces groupes qui ignorent les provisions des traités signés entre les deux pays sur la gestion de l’eau, l’Institut national des ressources hydrauliques (INDRHI), une institution dominicaine n’a pas contredit les prévisions des techniciens haïtiens en ce qui a trait à la quantité d’eau qui alimentera la prise. « Les plans du gouvernement haïtien de construire une prise d’eau dans le canal de la rivière Massacre ne causeraient pas de graves dommages aux systèmes agricoles dans la région de Dajabón, puisque le débit d’eau utilisé serait inférieur à la quantité totale de liquide détourné vers la République dominicaine », indique le rapport de l’INDRHI.
La prise est conçue pour irriguée une superficie de 3000 hectares au niveau de la basse Plaine de Maribaroux, et nécessite un débit de 1,5 mètre cubes par seconde, un chiffre, citant le rapport dominicain, qui représente 20,33% du débit moyen annuel du cours d’eau.
L’aveu de cet organe a anéantit la théorie avancée par divers secteurs politiques en République dominicaine, qui ont indiqué que la revendication haïtienne de construire un canal d’irrigation sans permis causerait de graves dommages à la production agricole dans la zone frontalière de Dajabón.
Fort de cela, le ministère de l’Agriculture, informe les agriculteurs du Nord-Est, particulièrement les riziculteurs de Ouanaminthe et de Ferrier qu’il n’y a aucune obstruction a la construction de la prise car, soutient l’instance étatique, aucune règle relative au traité de Paix, d’Amitié perpétuelle et d’arbitrage signé à santo-Domingo le 20 février 1929 n’a été violée dans le cadre de cette construction.